Le Conte de Fées Détraqué
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Le Conte de Fées Détraqué

Imaginez-vous un conte où les Barrières ont été abolies et où il se passe n'importe quoi...
 
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 A l'insu de tous, une grange qui brûle...

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Suzan
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Suzan


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MessageSujet: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitimeDim 9 Mar - 19:14

La fumée grisâtre envahissait lentement le ciel ténébreux. C'était un vrai temps d'orage. Il n'y avait qu'une légère brise glaciale, dans un décors sinistre. L'herbe était jaunâtre, la forêt était assez loin. Une grange abandonnée était entourée de terre. C'était une vieille maison. Elle tombait en ruine, mangée par des vers et des termites... il n'en resterait bientôt plus grand chose. Les flammes la dévoraient peu à peu. Pourtant, tout était parti de rien. Ou si peu. Ce n'était pas complètement de sa faute pour une fois. Mais évidemment, elle n'avait rien fait pour l'arrêter. Ce serait bien contraire à sa façon de penser. Si tant est qu'elle est logique. Elle se sentait déprimée. Elle n'avait pas vu de flammes depuis trop de temps. Elle avait juste allumé son briquet... mais la brise pourtant légère avait emporté la flamme. Comment ? C'est impossible ? Est-ce possible de ne pas mourir alors que l'on le devait ? Pas plus que ce que je viens d'écrire. Donc la flamme s'était envolée. Avait rejoint le bois. Un bois si sec qu'elle l'avait adoré. La flamme apprécie énormément la sécheresse et son meilleur allié est le vent. Que voulez vous ? Le briquet avait faim. Quant à Elle, Elle était persuadée que son briquet était vivant... même s'il semblait ce qu'il y a de plus normal...

La jeune fille regardait les flammes dévorer le bois, détruire ce qui avait été abandonné. Un sourire extatique flottait sur ses lèvres. Suzan pensait que la grange était heureuse d'être détruite. Après tout, elle était abandonnée, et ne servait plus à rien. Elle faisait tant de peine autour d'elle que l'herbe s'était raidie. Et le champ de cailloux et de terre autour d'elle était si grand que l'incendie de la grange ne pouvait atteindre la campagne. Tandis que le feu détruisait l'œuvre abandonnée des hommes, la jeune fille était assise sur l'herbe sèche. Son teint si pâle témoignait terriblement de son état de santé déplorable. Suzan avait faim. Voir des flammes la réconfortait un peu. Il n'empêche qu'elle avait quand même faim. Mais elle était encore assez loin de la ville. Suzan ferma un court instant ses yeux brumeux. Elle ne devait pas penser à ça. Surtout pas. Elle arracha distraitement des brins d'herbe. Son regard étrange s'était à nouveau posé sur l'incendie. Elle sentait la chaleur du feu, son odeur si particulière...

Tous les plaisirs ont une fin. La vue obscurcie par les flammes et la splendeur du feu, Suzan n'avait pas remarqué le changement du ciel. Il était de plus en plus sombre. Gorgé de pluie. Non... il ne pouvait... La lèvre inférieure de la jeune pyromane trembla quand elle vit enfin cette évidence. Son cœur crut qu'il allait exploser.
"Non !"
Ce cri lui avait échappé. Elle tiqua quand elle reçut une goutte sur la joue. La pluie... Elle s'intensifia. Le feu résistait vaillamment. Suzan admirait tant son courage ! Il résistait, fier. Il continuait à dévorer le bois qui se mouillait peu à peu, par l'arrivée de la pluie. Elle, toujours, grossissait, prenait tant d'ampleur qu'elle fit peur à la jeune fille. Suzan détestait l'eau, hors mise évidemment, celle que l'on boit. Mais elle haïssait la pluie et son amie la neige. Le jeune fille était debout à présent. Elle se cachait le visage de ses main fines. Elle en avait si peur...

*°*

La neige tombe. Le froid emplit les villes. L'enfant frêle cherche désespérément quelqu'un à qui vendre ses allumettes. Elle court de personne en personne. Tous la repoussent. Qui voudrait des allumettes ? Ils la poussent, ont d'autres affaires. Il faut acheter des cadeaux aux enfants ! aux petits enfants ! aux neveux, aux nièces ! Il faut préparer l'oie... On ne peut s'embarrasser d'allumettes ! L'argent est trop précieux pour en donner à une gamine en haillon.
"Grand-mère... aide moi..."
L'enfant se réfugie dans un coin, espérant être à l'abri de la neige, cette sale est détestable neige ! Elle gratte des allumettes...

*°*

Suzan laissa là où il en était son feu. Le pluie l'avait détruit ! Anéanti ! Des larmes coulaient sur le visage de porcelaine de la jeune fille. Elles se mêlaient à la pluie. Suzan devait se réfugier... au plus vite. Elle courait, espérait elle, vers la ville. Un bruit sourd parvint à ses oreilles derrière elle. Elle stoppa sa course et se retourna. Le feu était réduit à l'état de braises. Il avait beaucoup mangé mais était mort avant le dessert. L'herbe, elle, ne semblait plus malheureuse. Suzan croyait la voir redevenir verte maintenant que la grange ne lui faisait plus pitié et que sa pluie chérie était de retour...
Suzan secoua ses cheveux mouillés et se remit à courir. Et son pauvre feu ? Personne n'y faisait attention ! Oh ! Son pauvre feu !... La jeune fille était si lasse. Dans sa course, elle trébucha sur une pierre. Elle s'écroula. Instinctivement, elle se recroquevilla sur elle même, comme pour se protéger de la pluie. Il lui semblait que des pas s'approchaient d'elle, en courant. C'était bizarre qu'elle n'ai pas vu cette personne tout à l'heure... elle n'y avait sans doute pas fait attention...
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Peter Pan
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MessageSujet: Re: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitimeDim 16 Mar - 17:26

Peter était seul. Désespérément seul. Une simple petite erreur d'horaire. Elles s'étaient croisées. Et voilà le résultat. Tout seul. Il soupira. Quel dommage... La rousse était vachement bien balancée... Bah, tant pis pour cette fois ! Il regarda sa montre. Encore une heure et demie avant le prochain rendez vous. Il avait tout son temps devant lui.
Au dessus de sa tête, les nuages s'accumulaient, d'ailleurs certains formaient une sorte de panache, un peu... Le feu ! Mais quel crétin. Bien sur, il y avait des nuages. Il ne faisait pas beau. Certes. Mais il y avait aussi un incendie qui répandait sa fumée blanche et poudreuse, lentement mais surement. Peter tourna à l'angle de la discothèque "trentième royaume" et vit enfin les flammes vives qui s'élevaient vers le ciel. Bah, une grange, il n'y avait certainement aucune belle jeune fille en détresse à sauver là dedans. Et puis en plus il n'était pas vraiment en tenue pour affronter le feu... D'ailleurs... Pourquoi est-ce qu'il avait si froid ? Ah oui. Zut. L'imbécile a juste dû sortir de chez son amante furieuse sous les insultes et torse nu. Alors forcément, quand un gros nuage gris vient de s'inviter devant le soleil, on se les pèle un peu.
Peter se secoua. Boh, il n'était pas frileux, ça passerait très bien. Quelques gouttes lui tombèrent sur le bras, puis, insistantes, elles se firent plus fréquentes, comme mille petite sangsues prêtes à pomper toute sa chaleur. Brr. Et la fumée qui montait du brasier était devenue d'un noir d'encre. Forcément, du bois humide qui brûle, ça fait pas très bien. Il avait appris ça, au pays imaginaire. Il avait suivi quelques cours de signaux de fumée chez les indiens, avant de se faire virer par le chef à grand renfort de tomawak, quand celui-ci avait découvert que Peter se tapait Lili-la-tigresse.
Peter marchait droit devant lui, vers le champ où la grange ne brûlait presque plus. Quelqu'un s'éloignait en courant du brasier, une silhouette toute menue... Elle trébucha soudain et resta au sol, roulée en boule comme un tatou, sans bouger, tremblante.
Peter oublia d'office le froid qui le faisait frissonner quelques instants auparavant et courut vers la boule vibrante que formait la jeune fille. Celle-ci ne s'aperçut de sa présence qu'au moment où, se penchant sur elle, il l'abritait - volontairement ou non - de la pluie en même temps qu'il lui cachait le peu de soleil qui filtrait à travers les nuages qui s'essoraient sans vergogne au dessus de la ville.

- Vous n'êtes pas blessée ? Faut pas rester sous la pluie, vous allez attraper froid...

Il jeta un oeil aux dernière braises qui continuaient courageusement à faire grésiller les gouttes d'eaux, mais finissaient par se rendre devant leur supériorité numérique écrasante.
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Red
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MessageSujet: Re: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitimeLun 17 Mar - 16:48

Red avait faim. Extrêmement faim. Son dernier repas remontait à au moins 4 heures, ce qui était beaucoup beaucoup trop. En plus, c'était une top model – Red avait voulu tester la chair de ces fashion victims – qui ne lui avait absolument pas rempli le ventre. D'abord, les top model ont la peau sur les os, trop de muscles noueux et secs et en plus les cosmétiques détruisent la peau et la rendent pleine de produits chimiques. Et il y a beaucoup trop de substances de stress dans le sang de ces demoiselles. Bref, ça ne valait pas beaucoup mieux que la chair de fée qui lui donnait de l'urticaire. Il n'y avait rien de mieux que les femmes enceintes du dernier ou de l'avant-dernier mois – 2 menus pour le prix d'un ! - ou que les hommes très costauds comme les bûcherons parce que leurs muscles n'étaient pas secs. Côté enfants, mieux valaient les gosses de riches parce qu'ils avaient plus de nourriture à disposition. Mais là, Red n'était pas à ça près. Il fallait qu'elle mange!

Tout à coup, elle avisa deux personnes, assez éloignées. Et il y avait une odeur de brûlé. Il suffit à Red de repousser un peu sa capuche pour voir au loin une grange qui brûlait joyeusement. Red fronça le nez. Non, pas d'odeur de chair brûlée. Il n'y avait personne là-dedans. Tant mieux, elle n'aimait pas la viande rôtie. Mais ces deux personnes étaient des repas potentiels. Elle commença à se diriger vers eux, les détaillant et remarquant avec plus de précision à chaque pas quelles étaient ces personnes. Quelques gouttes lui tombèrent sur les bras et elle se rendit compte qu'il bruinait depuis quelques minutes déjà. Mais la pluie devenait de plus en plus forte. Oh, qu'elle aimait la pluie. C'était tellement agréable. Par contre ce n'était pas agréable pour ses sens olfactifs : le feu et l'eau ne font pas bon ménage et une épaisse fumée noire commençait à se dégager. Bien que cette odeur ne soit pas si désagréable que ça.

Bref, Red continuait à avancer, et au fur et à mesure qu'elle s'approchait du couple elle constatait combien ils étaient opposés. La plus petite était une gamine de son âge à peu près, un peu plus vieille peut-être, la peau sur les os – berk! – et une chevelure argent encadrant son visage émacié. Elle était tombée sur le sol et essayait de se protéger de la pluie, comme un chat qui feule à la moindre goutte d'eau. Red eut une grimace. Celle-la ne lui irait pas comme repas. Déjà, elle n'avait que des os et de la peau. Ensuite, elle devait être en train de produire tout un tas d'hormones de dégoût et c'est pas bien du tout ça. Et puis, elle avait l'air intéressante. Vu son aversion nettement visible pour l'eau, elle devait être l'incendiaire de la grange. Donc elle devait avoir peut-être des points communs avec Red.
En revanche la seconde personne semblait plus intéressante au point de vue comestible. Il était grand, élancé et n'avait pas la peau sur les os. Bon, d'accord, ce n'était pas un bûcheron non plus; il n'avait pas de carrure exceptionnelle. Mais il avait l'air intéressant.
Plus elle s'approchait, plus Red analysait avec précision ce qu'elle pouvait deviner de ces personnes. La gamine devait avoir une sainte horreur des gens d'après sa position repliée face à l'homme et ils ne semblaient se connaître ni d'Eve ni d'Adam. Quant à l'homme, après quelques coups d'oeils sur son attitude par rapport avec cette enfant digne représentante de la non-femme, elle comprit que c'était un tombeur invétéré. Mmmh, c'était bon les tombeurs. Beaucoup d'hormones de séduction. Très sucré.
Et puis, il n'était pas dur de les faire tomber dans le panneau, ou plutôt dans les formes de ses deux seins ronds et doux, si bien moulés par sa courte et aguichante roube rouge qui dévoilait ses deux jambes fines.

Red retira sa capuche et agita ses boucles dorées avant de remettre la capuche. Voilà, il y avait déjà un peu plus de volume. Ensuite, elle repoussa sa cape en arrière, si bien que ses épaules n'étaient plus couvertes. Seules Ecarlate et Vermeille restaient bien dissimulées dans son dos par la cape. Oui, on voyait quelques formes bizarres, mais qui pourrait penser que c'étaient une hache et une scie mortelles?
En revanche, on voyait très bien son décolleté plongeant et sa taille en forme de sablier. Et puis l'eau rendait la robe déjà moulante encore plus moulante, laissant deviner des petites bosses là où se situaient le soutient-gorge et ses brettelles.
Red arriva près des deux personnes et se pencha légèrement, remettant la fillette aux cheveux gris sur pieds. Puis elle lança une œillade discrète au jeune homme et se présenta.


"Bonjour,! Je m'appelle Stella et vous?"

Oui, j'ai oublié de le mettre dans la fiche, Red est un peu mythomane sur les bords aussi…
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Suzan
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MessageSujet: Re: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitimeMer 2 Avr - 20:29

Il y a si peu de temps, elle était seule. Et pouf ! Un homme débarquait. Certes il était loin d’être hideux. Le genre de playboy qui genre de copine tous les jours. Et qui dit à chacune qu’elle restera à lui pour toujours. Un hypocrite doublé d’un menteur quoi. Le genre de personne que la petite pyromane ne fréquentait jamais d’ordinaire.
*Mais ce n’est pas l’ordinaire*
En effet, on était bien loin de l’ « habitude », de l’ « ordinaire ». Plus rien n’était normal. Normal ? Normal ? Pouvait on vraiment qualifier un conte de ... normal ? Pourtant, celui de la Petite Fille aux Allumettes était assez proche de la normalité. Il y avait plus de poésie que de magie dans ce conte. Suzan y voyait une certaine ironie. Elle n’avait vraiment pas une âme de poète, elle ! Loin de là. Elle se voyait plutôt peintre, si elle pouvait avoir accès à la peinture. Pour avoir des idées, elle en aurait, mais... ça risquait de paraître toujours la même chose : « un incendie dans la campagne », « un arbre brûle dans la forêt », « quand la foudre frappe », ou autre titre tout à fait... charmants ?

« - Vous n'êtes pas blessée ? Faut pas rester sous la pluie, vous allez attraper froid... »
Que répondre ?
Mon feu est inondé ! Ma joie s’envole en fumée ! Honteuse dépression ! Pourquoi y a-t-il fallu qu’il pleuve ? Ô rage ! Ô désespoir ! Pourquoi je ne peux pas faire brûler ce monde que je hais !
Pourtant, elle louait la pluie qui cachait aux yeux du jeune homme ses larmes de colère. Stupide orage ! Suzan se leva d’un bond.

« Je vais bien, ne vous en faites pas. »
Elle voulait abréger tout ça. Qui était cet inconnu ? Elle ne côtoyait personne habitude. Mais, comme dit précédemment, plus rien n’était pareil. Elle n’en était pas moins asociable. Ca, ça n’avait pas changé. Elle marmonna un vague remerciement, qui ressemblait plus à un semi grognement qu’à un langage articulé. Puis une jeune fille, non, une petite fille arriva. Elle ne semblait pas dépasser l’âge de dix ans, même si à première vue on lui en donnait quinze. Elle était le contraire de Suzan à qui on n’en donnait que douze.
Elle avait l’air doux et gentil des enfants gâtés que Suzan détestait tant. Vraiment ça commençait mal. Mais, si dans la vie de tous les narrateurs, on dit que la première impression est la bonne, dans les contes, c’est l’inverse. Vous savez vous qui est vraiment Red, et à quel point elle pouvait être aussi folle que la jeune incendiaire, mais la pyromane en question ne le savait pas. Et pour l’instant, la jeune fille qui disait s’appeler Stella ne lui donnait aucune envie de rester plus longtemps.
Un détail l’étonna tout de même. Elle regardait le jeune homme avait une drôle d’envie gourmande... un peu comme Suzan regarderait une oie rôtie. Ce fut finalement ce signe qui incita la jeune fille à ne pas fuir au loin. Mais ce fut également ce regard qui lui certifia une chose.
Elle ment.
Suzan n’eut aucune sourire : elle ne savait pas sourire.
Elle voulut répondre :« Je m’appelle Lute. »
Le mensonge était un jeu auquel Suzan savait jouer. C’était sans doute le seul d’ailleurs. Mais cette identité, c’était la première fois qu’elle l’utiliserait. Elle lui plaisait bien et songeait à la garder. Puis elle se surprit à penser que son nom « Suzan », personne ne le connaissait. Elle n’était pas un personnage très important. La demoiselle blonde l’était pour mentir ? Ca, Suzan ne le savait pas.

« Je suis Suzan. »
Puis elle se renferma dans son mutisme habituel.
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Peter Pan
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MessageSujet: Re: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitimeDim 20 Avr - 20:09

Je vais bien, ne vous en faites pas.

Ok. Alors sur ce coup là, Peter avait nettement surestimée la jeune fille. Ou plutôt la petite fille, justement. Douze ans, treize au maximum. Quand même ! Il ne les prenait pas au berçeau... Toute menue, toute fragile, le genre de petit oiseau farouche qui donne tout de suite envie de le protéger. Mais elle n'avait présentement aucun besoin d'être protégée. D'ailleurs, à en juger par la trace noire qu'elle avait dans la main droite, c'était elle qui avait mis le feu à la grange.
Une petite fille de douze ans qui fait brûler une grange ? On n'avait jamais vu... Ah oui. Quelque chose comme la chute des barrières devait amplement suffire à transformer une adorable fillette en pyromane. Ca avait bien transformé un gringalet du même age qui s'amusait à des jeux stupides en... ça. Peter se redressa. Faisait quand même pas très chaud, torse nu sous la flotte, mais comme quelqu'un l'a si bien dit "rien n'est plus beau qu'un corps mouillé" ^^'
D'ailleurs à ce propos... Une silhouette menue, vêtue d'une robe rouge et courte, s'avançait vers eux. Jolie poupée, à première vue, bien proportionnée, une poitrine ronde, la taille fine à laquelle commençait à coller la robe, de jolies jambes... Quand elle s'approcha, Peter secoua la tête d'un coup. Non mais fallait vraiment qu'il fasse un tour chez l'opticien. Deux fois de suite, prendre une gamine pour une proie potentielle... Non, ça n'allait vraiment pas.
Un peu plus vieille, tout de même... Quoique la poitrine fasse surtout la différence entre les deux, "Stella", comme elle disait, était taillée comme une femme, alors que Suzan restait définitivement une petite fille. N'empêche. Quinze ans, ça fait encore bien jeune, même pour lui... Encore que, un jour de "famine", il n'excluait pas que... Non mais oh ! Pédophile va ! Ahem. En tout cas, il n'était pas encore dans une telle situation. Donc, mollo sur les gamines. Encore que celle là avait un décolleté vraiment...
SBAFF [argh, il a encore frappé ><]
Peter reprit ses esprits. Du calme. Néanmoins, Stella le regardait avec des yeux... Pour le moins étrange. Non qu'il n'en ait jamais vu de pareil... Simplement, ce regard là ressemblait nettement plus à celui des sirènes du pays imaginaire et autres croqueuses d'hommes qu'à celui que devrait avoir une fille normale de son âge. Ce regard n'allait pas du tout avec ce qu'elle était sensée être. Ca faisait presque peur...
Quant à l'autre fille, elle ne parlait plus, et semblait résolue à ne plus ouvrir la bouche avant que ces deux spécimens se soient raisonnablement éloignés. Peter ne voyait aucune raison de cacher son nom. De toutes façons, il ne pouvait pas, il ne devait pas avoir de vues sur l'une ou l'autre des jeunes filles. Même si... SBAFF.


- Peter. Vous pensez pas qu'on ferait mieux de s'abriter quelque part ?

Traduction : Je sais pas vous, mais moi je commence à me les peler, alors si ça vous dérange pas, j'aimerais bien aller me caler dans un endroit où il fait à peu près... sec.
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Red
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MessageSujet: Re: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitimeDim 11 Mai - 17:13

La fille maigre comme un clou se présenta comme « Suzan » mais Red n'en avait cure : elle observait le roux, ou plutôt son torse nu. Pour en peu, elle s'en lécherait les babines. Comment pouvait-on avoir l'idée saugrenue de se balader torse nu devant une cannibale? Comment? Il n'est pas au courant qu'elle est anthropophage? Ah, ben tant pis pour lui. Et puis la pluie qui coulait sur son thorax le lavait, c'était déjà des microbes en moins.

Se rendant compte que fixer le jeune homme était malpoli – et pourrait révéler ses pensées peu orthodoxes – Red posa son regard sur Suzan (ce qui eut pour effet de soulager son cou - ben oui, elle fait 1,45m elle doit se le dévisser pour regarder Peter). Celle-ci s'était enfermée dans un mutisme énervé et ne semblait toujours pas apprécier la pluie. Pour un peu, Red lui aurait proposé sa cape mais cela aurait découvert ses armes... Et puis de toutes façons, elle n'aimait pas rendre service, alors peu importe. Toujours est-il que finalement le repas potentiel décida qu'il serait bon de se présenter.


- Peter. Vous pensez pas qu'on ferait mieux de s'abriter quelque part ?

Red lui dédia un sourire éclatant, étirant ses lèvres appétissantes et dévoilant sa dentition neigeuse et parfaite. Des dents aiguisées et solides. Des dents de prédateur. Et le ventre de Red gargouilla. Elle jugea bon de rosir légèrement et répondit:

« Quelle bonne idée! Et si on allait là-bas? »

Elle désigna du doigt une petite habitation un peu plus loin, en pierre apparemment qui semblait abandonnée. Elle commença à avancer, ondulant gracieusement des hanches. Tout à coup, un coup de vent lui arracha sa capuche et sa tête se retrouva à découvert. En quelques secondes la pluie avait trempé ses cheveux blonds... et la pluie augmenta. Au loin le tonnerre gronda et un éclair zébra le ciel qui s'était obscurci. Red étouffa un gloussement et se retint de se mettre à tourner sur elle-même sous l'eau du ciel, comme elle adorait le faire. Mais elle s'arrêta, s'étant éloignée d'une dizaine de pas des deux autres, et se retourna. Mettant ses mains en porte-voix, elle leur cria :

« Vous attendez quoi? Vous n'avez pas f... envie de vous abriter? »

Oups, elle avait failli faire un lapsus qui aurait été assez embêtant. Au lieu de s'en formaliser, elle papillonna des cils et leur fit un petit signe de la main, avant de rejoindre la maison en deux ou trois pas. En quelques instants elle avait réussi à ouvrir la porte vermoulue et l'ouvrit d'un coup d'épaule. Puis, elle se dissimula juste à côté de la porte, sortit sa hache, la leva et se tint prête. Si c'était Suzan qui entrait la première, elle lui ferait signe de se taire. Si c'était Peter, elle frapperait. Elle n'en pouvait plus. Elle avait trop faim. [Envie de manger du chocolat, moi.]

[Désolée pour le retard et le post court Very Happy]
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Suzan
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MessageSujet: Re: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitimeJeu 12 Juin - 21:33

[le mien est encore plus court, mais bon, il change un peu niark niark ]


Là bas. Elle ne l’avait pas vue. Quelle idiote. Suzan soupira. Elle regarda la jeune fille. Elle ne semblait pas l’apprécier. Pourtant. La jeune blonde était très très intéressante du point de vue de Suzan. La jeune fille sourit. Pour une des rares fois. Un sourire bizarre, pervers. Il dévoilait ses dents blanches. Elle la dévorait du regard. Des formes rondes. Agréables. Intéressantes. Suzan avait l’esprit déplacé depuis quelques temps. Aurait elle trouvé, enfin, une occupation intéressante pour els jours de pluie qui l’interdisent de faire du feu ? Peut être bien, peut être bien...
La jeune fille entra la première. Elle vit le petit chaperon rouge lui faire signe de se taire. Qu’allait il se passer ? Sa chère nouvelle amie viendrait –elle à faire quelque chose de suspect ? Suzan lui rendit un regard pervers. Elle avait bien envie de connaître le goût des lèvres de Stella, ou qui qu’elle soit. Elle en mourrait d’envie !
Suzan regarda autour d’elle. Elle pourrait peut être mettre le feu à tout ça, même si ça ne durait pas longtemps, histoire d’enflammer toute cette histoire.
Quelle idée intéressante !
Et tous ces points d’exclamation... Verrait elle la vie en rose ?


« Stella... »

Elle parlait l’animal. Elle regardait la jeune blondinette avec envie. Il fallait vraiment qu’elle voie Cloche un de ces jours, ça devenait urgent !
La jeune fille fit une légère moue. La maigrelette attrapa le bras bien fait de la tueuse cannibale.


« J’ai envie de quelque chose. »

Presque brutalement, elle tourna son visage d’albâtre vers Peter.

« Tu peux attendre un peu ? »


Elle n’avait jamais essayé les hommes. Elle ne se sentait pas. Ils étaient trop brutaux.
La jeune fille enlaça brusquement la blonde demoiselle. Elle embrassa les lèvres roses et charnues. Elle l’embrassa... Elle sentait sous ses paumes les formes agréables de la jeune fille. Elle sentit aussi... quelque chose de dur. Quelque chose de coupant. La jeune fille s’écarta brusquement. Elle s’était coupée, son doigt saignait. Une larme de sang perlait. Suzan poussa un petit cri. Elle avait mal, mais surtout, ce qui l’embêtait, c’est qu’elle n’avait pas embrassé assez longtemps à son goût la jolie blonde.
Elle sentit un eu s’éteindre en elle.
Elle sentit sa main tomber sur un certain briquet. Elle se sentit folle. Elle la vit, sa folie, foncer sur elle à la vitesse d’un cheval lancé au grand galop. Une flamme lécha une brindille. Parfois, il n’en faut pas plus...
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MessageSujet: Re: A l'insu de tous, une grange qui brûle...   A l'insu de tous, une grange qui brûle... Icon_minitime

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