Petite Anthologie des Contes de Fées

Tous les poèmes qui suivent sont sous Copyright. Droits d'auteur m'appartenant!

Le Petit Chaperon Rouge

Maman m'a dit d'aller voir Mère-Grand
Et de lui offrir un petit pot de beurre
Et une galette maison
Parce qu'elle est malade, la pauvre.

Elle m'a donné mon chaperon
Et j'ai mis aussi un couteau dans le panier.
Puis je suis sortie et allée aussi dans la forêt,
Et je me suis arrêtée pour cueillir des fleurs.

Le loup est venu me voir, pour me dire bonjour.
Il m'a proposé de faire la course
Mais je n'ai pas voulu et maintenant mon couteau est tout sale
Et heureusement que mon chaperon a la bonne couleur.

"Tire la chevillette et la bobinette cherra."
Je tire la chevillette, la bobinette choît
J'entre voir Mère-Grand et je lui donne la galette et le beurre
Et je salis mon couteau.

" Maman, le loup a mangé Mère-Grand! "
- Qu'est-ce qu'il a été lourd à porter jusqu'à la maison de Mère-Grand! -
" Et un chasseur a tué le loup
Et il est reparti sans rien dire. "

De toutes façons, elle ne peut plus m'entendre.
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter
A Papa ?
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Hänsel et Gretel

C'était une gentille dame, hein Hänsel
Qui habitait dans cette maison de bonbons.
Mais elle ne me gâtait pas, moi;
Elle ne donnait des bonbons qu'à toi!

- Mais pourquoi tu l'as poussée dans le fourneau, hein Gretel?
Elle était gentille! Elle me donnait des bonbons!
Et puis elle me disait des compliments
Et me faisait plein de câlins.

Oui, elle était gentille avec toi, mon Hänsel,
Comme Maman, comme Papa.
Et moi, personne ne m'aime
Alors que tout le monde t'aime, toi!

Même moi, je t'aime. Surtout moi en fait.

- Mais pourquoi on est parti de la maison, hein Gretel?
Tu ne voulais même pas que je goûte du gâteau
Que tu avais fait pour Maman et Papa.
Et je n'ai pas eu le droit de leur dire au revoir.

C'est parce qu'ils dormaient d'un sommeil très profond, cher Hänsel.
Tu n'aurais même pas pu les réveiller
Et puis le gâteau ne t'aurait pas plu.
De toutes façons, celui que je t'ai fait à toi était bien mieux,
Et tu dors maintenant d'un vrai sommeil
Parce que si je t'avais donné le même gâteau qu'à Papa et Maman
Je me serais intoxiquée aussi. Bon, le fourneau est chaud.
Je t'avais bien dit que je t'aime Hänsel,
Je n'avais juste pas précisé que c'était avec un nappage de chocolat.
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oÔ vraiment totalement taré..
Je me demande si tu mange pas les gens dans la réalité ^^
En tout cas j'espere jamais te croiser au resto >.>

Quelques nouveaux ^^

Blanche-Neige

Il était coriace le chasseur,
Un gros cou de bœuf qu'il avait,
Pas fait pour mes blanches mains
Que m'envie tant Moche-Mère.
Heureusement, j'avais la ceinture de ma robe.
Une si belle ceinture en soie.

J'ai couru à travers la forêt,
Pour trouver un abri pour la nuit
Et quelque chose à manger.
Je suis arrivée devant une petite maison,
Et je suis entrée.

Puis les Nains sont revenus.
De gentils petits Nains à cou de fer.
Dans ces cas-là, que suis-je censée faire?
Je suis aimable, serviable,
Je les aide.
Et j'attends leur départ.

Oh, tiens! Voilà Moche-Mère
Qui s'est déguisée en sorcière!
- Ça lui va bien, remarque. -
Elle me prend pour Eve,
Mais moi, je ne veux pas de pomme.

Elle n'avait pas mis de collet de fer,
Maintenant il faut que je l'enterre,
Avant que les petits Nains ne reviennent.

Les voilà, déjà de retour,
Leurs sacs remplis de richesses,
De retour de la mine.
Je leur ai mijoté un bon petit plat
Et une tarte aux pommes.

Ça y est, ils sont repartis,
Je suis enfin seule.
Ah non, voilà le Prince Charmant.
Mais, j'ai mal aux mains, moi!
Tant pis, elles iront mieux la nuit de noces.

Complainte du Loup

Holà, Petit Chaperon Rouge, arrête-toi!
Ne veux-tu pas cueillir des fleurs avec moi?
Non, aujourd'hui, elle ne veut pas.
Elle s'enfuit en sautillant à chaque pas.

Petites chèvres, ouvrez-moi la porte,
Regardez : je montre patte blanche.
Ce n'est pas l'odeur du loup que je vent apporte!
Mais la porte reste close, et moi devant, qui me débrouille comme un manche.

Si vous ne m'ouvrez pas petits cochons,
Je vais souffler, souffler, souffler!
Mais j'ai beau souffler, pouffer,
La maison reste immobile et c'est pas folichon!

Hélas, hélas! Les héros d'aujourd'hui
Ne sont pas comme ceux d'hier.
Ils me connaissent trop, moi, le Grand Méchant Loup
Et savent comment me maintenir à jeûn.

Hélas, hélas! Me voilà condamné à mourir de faim.
Mes petites proies que je couvais jadis d'un œil jaloux
Savent me résister, où se cacher et s'y terrent.
Ils n'y a plus d'oiseaux qui chantent "cui-cui".

Hélas, hélas, je me meurs.
Sans parents, sans amis, sans proies,
Sans dentier.
Il ne me reste qu'à devenir végétarien.