[sujet inutile, sans très bons rps...]

[... mais au moins, il semble y avoir un peu de vie dans ce forum ! XD]

L’alerte avait été lancée plus d’un mois. Bien longtemps, certes, mais les sales créations couraient toujours. La jeune motarde n’en tenait guère importance, et se promenait dans des tenues extravagantes, du genre mini short et mini haut, qui dévoilaient ses tatouages élégants, et sa peau brunie par un soleil accablant. Que faire ? Elle avait laissé les garçons à leur occupation favorite : boire de la bière. Elle n’aimait pas la bière. Pas de goût. Rien ne valait un bon blanc sucré. Ou de l’hydromel. Rapunzel adorait l’hydromel. Elle ne le partageait jamais avec les « crétins » (appellation d’origine incontrôlée et sensée être... « sympathique » ?). Elle n’offrirait de SON hydromel qu’à un homme de valeur. A propos d’homme de valeur, la jeune femme n’en trouvait pas. Enfin, elle avait eu un aperçu, mais le sujet étant toujours en cours et n’avançant pas, elle ne trouvait donc personne. Embêtant. Le monde semblait s’être endormi. Complètement endormi. Elle soupira. Donna un coup de pied râleur à un caillou qui n’avait rien trouvé de mieux que de se trouver là. Rapunzel entendit un mouvement.
Fluide.
Presque... vicieux ? De sale bête sans doute.
Elle ne pensait plus aux œufs de Pakh. Pourtant, elle eut tort. Il bondit. Un espèce de... machin ? Truc ? Bidule ? Non, ça c’est trop gentil. Enfin, quelque chose de bizarre, irréel, totalement fictif, sorti direct de l’imagination d’une écrivaine de grand talent, mais non reconnu officiellement pour l’instant, et dont l’apparition ne fut à l’origine, sincèrement, que d’un :

« Oh ! Qu’est-ce c’est que ce ... ? »

Et rebelote. Truc ou machin ? Enfin quelque chose dans ce genre là. Il lui sauta dessus, comme une sale bête aurait fait. Le problème venait du fait qu’un machin ou un truc en était également capable. Evidemment, les mots « engendre de Pakh » ne viennent pas forcément à l’esprit dans un cas pareil. C’est humain. Même dans une fiction.
D’un puissant jodan-age-uke, en position kukuzu-dashi, la sale bête fut parée dans son élan. La jeune femme habile sauta souplement sur le côté, évitant la sale bête qui roula dans le sable. Bon sang ! Qu’est-ce qu’il fallait pour se débarrasser de ces trucs ?
Sa mémoire lui faisait défaut dans un temps pareil !
Zut !

« Dégage immondice infecte ! »

Charmant, mais descriptif.
Rapunzel le vit grossir. Vraiment grossir. Du genre, je fais un mètre dix puis oh miracle ! j’en fais deux ! C’est dans ces cas là où l’on se dit à juste titre que la fuite est la meilleure solution. A titre de notoriété personnelle, la jeune femme regarda autour d’elle. Personne. Ouf. Sans demander son reste, la jeune femme tourna le dos au machin et courut, poursuivie par une masse informe.

Des pas. Qui s’accélèrent.
Scheisse ! La jeune fille lâcha les brindilles. Bon sang, ne pouvait on être seul un moment ? Fallait il qu’il y ait toujours quelqu’un pour vous empêcher de rêver, de vivre ! Elle sentit une grande amertume l’envahir. Elle éteignit son briquet. Pour peu, elle en aurait pleuré.
Les pas s’approchaient.
Une bestiole de Pakh qui poursuivait une personne mal avertie ? Manifestement. Suzan sourit. Elle vit la main sur son chocolat. Un doute lui vint. Comment fallait il l’utiliser ce chocolat ? Du chocolat dur pouvait marcher ?
Ou fallait il vraiment de liquide ?
Dans ces situations, pas trop de solutions. Soit elle fuyait, soit elle aidait.

Ce que vous savez vous, chers lecteurs, déjà, parce que je vous le dis, c’est qu’elle n’aura pas le choix.

Suzan se leva sur ses maigres pattes d’araignée. Sa robe grise ne lui arrivait qu’au dessus des genoux. Elle ne pouvait cacher ses égratignures nombreuses. Mais Suzan s’en moquait, tout ce qu’elle aimait, c’était le feu. Quand elle se décida à partir, elle vit le monstre et la jeune femme qui courrait devant. Une femme forte, en bonne santé, qui avait manifestement oublié le chocolat. Hé hé, tant pis pour elle. Si on la laissait ?
Le monstre s’arrêta en coup de vent. Il avait sentit la pyromane.
*oh zut*
Elle se mit à courir avec la jeune femme. Elle avait peur. Pourquoi n’avait elle pas du chocolat liquiiiiiiiiiiiide ! Elle qui détestait le chocolat, elle ne pouvait même pas s’en servir ! Elle se maudissait ! Dire qu’elle avait voulu faire un tour dans ces bois secs ! Quelle idée ! Quelle stupide idée !

« Vous n’avez pas une idée bon sang ? Vous voulez nous tuer toutes les deux ? »

C’était dans sa nature, ne lui en voulez pas, elle ne pouvait se reprocher quoi que ce soit. Même si c’était insignifiant.

Ce fut alors, l’idée du siècle. Le feu ! Du feu, toujours du feu ! Le briquet s’alluma et les doigts maigres de l’anorexique se colorèrent d’un orange vivace. Le chocolat sentit lui aussi cette menace, mais, tout à fait incapable, il se mit bêtement à fondre. Le Soleil plombait sur les coureuses de marathon, poursuivies par un truc. Toujours en courant, la jeune fille grande et maigre agita la tablette ruisselante. Une goutte toucha la sale bête qui gémit de douleur. Suzan compatissait, elle n’aimait vraiment pas cette chose grasse et visqueuse que le chocolat lui paraissait être.

« Heureusement que je suis là pour nous sauver hein ! »

Les deux jeunes femmes coururent dans un endroit où le truc ne pouvait plus les rejoindre.

Que faisait elle ? Un baiser ! Jamais de sa courte et mouvementée vie Suzan n’avait été embrassée ! Et là, maintenant, alors qu’elle râlait encore intérieurement parce qu’elle avait du chocolat sur les doigts, la rebelle l’embrassait ! Doucement, puis fougueusement. Suzan ne voyait rien tant elle était abasourdie.
Lâche moi !
Quoique. Ce n’était pas déplaisant !
Non, c’est immoral !
Comme brûler des grande avec des gens dedans.
Mais je ne veux pas !
Tu en es sûre ?
C’est vrai que c’est agréable mais...
Pas de « mais » qui tienne !
Suzan se laissa aller. Elle sentait l’étreinte de la rebelle. Elle sentait ses mains qui parcouraient son corps. Sans qu’elle le voulût, les siennes firent de même. Les formes de Rapunzel étaient magnifiques. Uniques. Les courbes de ses hanches, la dureté de son ventre plat mais pas « côteux ». Rapunzel était fine, mais pas maigre. Tant dans la taille que dans la beauté, elle avait tout d’un mannequin. Non, elle était moins maigre que les mannequins. Sa peau était très bronzée, magnifique. Ses tatouages semblaient prendre vie quand elle bougeait. Suzan se sentait plonger. Plonger dans la béatitude.

Le top de Rapunzel était plaqué contre son corps. Il laissait tout entrevoir de la rondeur de sa poitrine. Intéressant. Suzan n’avait jamais fait attention à ça avant. Avant ce baiser.

Le monstre bougea en bas.
Réalité.
Suzan recula brutalement.

« Non ! »

Elle avait peur à présent. Rapunzel ne l’attirait plus. Son cerveau avait enfin réagit ! Une femme ne devait pas être avec une femme, c’était... absurde ! Contraire à la nature. Avait on déjà vu une lionne avec une lionne ? Non ! Alors pourquoi Suzan avec une femme. Elle ne la connaissait même pas ! La jeune femme tremblota. Pourquoi Rapunzel avait fait ça ? Pourquoi ? Mais Suzan réfléchissait. A vrai dire, elle n’avait aucune expérience, il fallait qu’elle complète ses lacunes.
En tant que pyromane, elle avait étrangement sentit comme un feu. Différent des flammes que l’on voit dévorer une maison ou une forêt. Non.
Un feu que te consume.
Toi-même.